samedi 9 avril 2016

L'oeuvre de la semaine

Cette semaine nous analyserons une vidéo incontournable du corpus artistique de Bill Viola, Reflecting pool (1977-79). Cette page est liée au programme de l'option facultative du baccalauréat pour les sessions 20116, 2017 et 2018.
Cette oeuvre à une place très importante dans l'histoire de l'Art Vidéo et sa légitimation en tant que médium artistique mais aussi dans l'évolution du travail de Bill Viola car elle contient déjà toutes les thématiques qu'il travaillera plus tard et travaille encore aujourd'hui (La symbolique de l'eau, le thème du passage et de la renaissance, les références aux mythes antiques ou religieux...)

BILL VIOLA
The Reflecting Pool, 1977-79
Videotape, color, mono sound ; 7 minutes

"Bill Viola étudie les arts plastiques à la Syracuse University de New York. Très tôt, il se détourne des arts traditionnels pour s’intéresser aux nouvelles technologies : la musique électronique puis la vidéo. En effet, dès la fin des années 1960, aux États-Unis puis en Europe, Sony lance les premières caméras vidéo à un prix relativement abordable. Une véritable révolution est en marche : la pellicule n’étant plus indispensable et la caméra beaucoup moins lourde, et donc plus facilement transportable, la réalisation de films devient accessible à un plus grand nombre. De nombreux plasticiens vont alors expérimenter ce nouveau médium qui leur permet de travailler sur l’image animée. Bill Viola, à l’instar de Nam June Paik ou Bruce Nauman, est considéré comme l’un des précurseurs de ce « 9e art » qu’est l’art vidéo. The Reflecting Pool est l’une de ses premières œuvres. Elle met en évidence les premières expérimentations de l’artiste sur la bande-vidéo et souligne l’influence de la performance sur l’art vidéo des débuts." (source Resau-Canopé)



Dans cette vidéo de 7 minutes en plan fixe nous voyons un morceau de bassin avec en arrière plan une forêt. Un homme (Bill Viola se filme lui même grâce à une caméra sur pied) sort de cette forêt et se place face au bassin. On peux voir son reflet dans l'eau. Puis il saute et son corps se fige en l'air dans une forme fœtal; le reflet a disparut. La moitié haute de l'image est immobile tandis que des mouvements agitent la surface de l'eau. Lentement le corps de l'homme disparaît dans le feuillage. Lorsque la forme humaine n'est plus visible, des reflets de silhouettes humaine apparaissent sur la surface du bassin alors que le paysage reste vide de toute activité. Puis l'homme surgit du fond de l'eau, entièrement nu, et retourne dans la forêt.

Découpage du film

Avec une réflexion sur l'image, reflet du réel, Bill Viola parle de la création artistique dans un shéma narratif proche du Mythe de la caverne de Platon.

"L’allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans le Livre VII de La République. Elle met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine qui tournent le dos à l’entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d’objets au loin derrière eux. Elle expose en termes imagés les conditions d’accession de l’homme à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moins difficile transmission de cette connaissance." (source: http://bienvenueenarcadie.com/2016/03/30/le-mythe-de-la-caverne-platon/)
mc

On retrouve cette idée dans une autre installation vidéo de Bill Viola de 2001, Surrender, où l'on pense voire une image avant de comprendre que ce n'est que son reflet dans l'eau. (un extrait de la vidéo visible ici)

Bill Viola posant le dispositif de Surrender, deux écran plasma l'un au dessus de lautre et deux vidéos synchronisées de 18mns.

Étapes de la vidéo

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